La guerre oubliée de Corée avec ses engagés français volontaires, dont Henri COQUELLE 20 ans, villersois mort au combat le 12 janvier 1951. Une exposition initiée par la société d'histoire locale "Le Mont Tilleul" de Villers au Tertre.
Du 6 au 8 mai 2022, la société d'histoire locale "Le Mont tilleul" de Villers au Tertre, représentée par monsieur Jean-Marc DUBOIS son président et monsieur Pierre GILLE, a présenté une exposition sur la Guerre "oubliée" de Corée et a rendu hommage au seul soldat français du douaisis mort au combat à 20 ans.
Le 6 mai 2022 a eu lieu l'inauguration en présence du député et du conseiller général de la circonscription ainsi que des élus de Douaisis Agglo et du maire de la commune. Après les discours de présentation des organisateurs, les différentes personnalités ont mentionné dans leur propos la qualité de la documentation et de la présentation de cette exposition sur un conflit méconnu.
Les précisions de la société d'histoire locale "Le Mont Tilleul" fournies par son Président Jean-Marc DUBOIS pour mieux comprendre la démarche mémorielle.
En préambule:
Le 18 octobre 2020, le Comité du Douaisis du « Souvenir français » présidé par Monsieur Philippe GLORIEUX Chancelier Nord, rendait un hommage au cimetière de Villers-au-Tertre à un enfant du village, Henri COQUELLE, mort lors de la Guerre de Corée, le 12 janvier 1951 à Manjon-ni dans le secteur de Wonju. La même cérémonie avait lieu dans toutes les communes de France où reposait l’un des 268 volontaires du Bataillon français de l’O.N.U. tombaient lors du conflit (pour 3421 volontaires).
HENRI COQUELLE est le seul pour l’arrondissement de Douai.
De cette cérémonie est née l’idée d’une exposition
Le travail présenté visait plusieurs objectifs.
► Le 1er objectif était purement local. Il s’agissait de faire connaître le parcours combattant de ce Villersois, Henri COQUELLE, qui, parti de Marseille le 25 octobre 1950 avec le premier contingent de volontaires français de l’O.N.U., arrivé en Corée le 29 novembre, a trouvé la mort « au pays du matin calme » le 12 janvier 1951. Inhumé dans le cimetière des Nations Unies de Tanggok près de Fusan [Busan aujourd’hui], son corps est revenu à Villers au Tertre le 9 décembre 1952.
► Le 2ème objectif paraissait évident: présenter la Guerre de Corée que les Américains qualifient de « guerre oubliée ». Le terme « méconnue » ne serait-il pas plus exact ? En s’intéressant à cet événement historique, l’exposition « sortait des sentiers battus » comme l’indiquait le correspondant de « La Voix du Nord » que nous remercions pour l’intérêt qu’il porte à nos manifestations. La guerre, contemporaine de la Guerre d’Indochine, commence le 25 juin 1950 avec l’invasion de la Corée du Sud par les troupes nord-coréennes. Le 27 juillet 1953, un armistice est signé. Point extrême de la « Guerre froide », paraissant un moment être le signal de la Troisième Guerre mondiale, elle aura donc duré 3 ans 1 mois et 2 jours. Les négociations d’armistice, qui ont duré 2 ans et 17 jours, n’ont pas interrompu la lutte.
Aujourd’hui, il y a toujours deux Corées, la paix n’est toujours pas signée entre les deux Etats.
► Le 3éme objectif était de mettre en évidence la présence française notamment avec le Bataillon des volontaires français qui a combattu en Corée sous la bannière de l’Organisation des Nations-Unies et qui mérite autre chose que l’oubli voire la méconnaissance.
► Enfin, 4éme objectif: faire comprendre les relations actuelles tendues entre la Corée du Nord et les Etats-Unis depuis la fin de la guerre, les Américains réagissant à la mise en place par la Corée du Nord de son programme de dissuasion nucléaire (essais nucléaires et essais de missiles balistiques intercontinentaux nord-coréens.) Il est évident que l’importance de la campagne de bombardements incendiaires perpétrés contre les villes et les villages de la Corée du Nord (utilisation du napalm), inconnue du grand public, a joué et joue encore un rôle dans la poursuite par la Corée du Nord de son programme de dissuasion nucléaire.
La société d'histoire locale.